Compte-rendu d'une assemblée de métallos CGT à Denain

Publié le par css

8 février 2006

FACE AU PATRONAT ET A SON GOUVERNEMENT, IL FAUT UN PLAN NATIONAL DE MOBILISATION POUR CONSTRUIRE LA GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE DE TOUS LES TRAVAILLEURS,  AVEC ARRET DE LA PRODUCTION.

 

C’est plus de 350 métallos, venus des 270 syndicats du Nord et du Pas de Calais qui se sont rassemblés à Denain, ville ouvrière qui a résisté avec un courage exemplaire contre les plans de liquidation de la sidérurgie, avec à sa tète un maire communiste fier d’avoir sa carte CGT dans la poche.

De nombreux responsables syndicaux CGT de toute la région s’étaient joints à eux.

Jean-Pierre DELANNOY, responsable régional de l’USTM Nord-Pas de Calais a présenté un rapport, fruit des discussions au sein des syndicats et des 3 Unions de la région. Ce rapport, après une vigoureuse et vivante discussion, au cours de laquelle les boîtes en lutte comme Bombardier se sont clairement exprimées, a été adopté à l’unanimité. Il sera défendu par les délégués aux 48ème Congrès de Lille.

L’ensemble des participants ont soit vigoureusement dénoncé la politique du syndicalisme « rassemblée » de la direction confédérale ou approuvé avec une grande et bruyante énergie la mise en cause par les intervenants de cette politique. Et tout ceci faits à l’appui en rendant compte de ce qui se passe dans chaque entreprise.

La position de la direction confédérale qui était pour le OUI au référendum et qui n’a pas appelé à voter NON malgré le vote de la CCN et surtout qui n’a donné aucune suite à ce NON populaire et ouvrier a été durement dénoncée, de même pour l’absence de suites aux puissantes mobilisations du 10 mars et du 4 octobre.

La direction confédérale et la direction fédérale de la métallurgie n’écoutent pas la base. Nous en avons eu un exemple vivant quand le représentant de la Fédération a opposé un salaire de base à 1500 € brut plus les primes à la  claire revendication des métalos du Nord Pas de Calais : 1580 € net comme salaire de base. Les camarades revendiquent la retraite à 55 ans et 50 pour les travaux pénibles, la fédération propose de négocier des prè-retraites à partir de 55 ans…

Le non soutien de la confédération aux grèves des marins et des traminots de Marseille. C’était défendre le service public que de s’y mettre tous pour les soutenir !

Le rôle de l’Europe dans cette politique anti-ouvrière a été clairement dénoncé par plusieurs orateurs comme Gérard SIX de Renault Douai, qui a expliqué que la violence c’est le capital, c’est les directives européennes. Il a également dénoncé « la sécurité sociale professionnelle » curieux terrain d’entente entre De Villepin et la direction confédérale.

Des camarades licenciés et réintégrés suite à une forte mobilisation ont aussi témoigné.

Le délégué de l’entreprise Delphy de Douai a fait remarquer que face aux licenciements en cours (229 personnes) aucune aide n’était venue de la Confédération et de la Fédération. Seules l’UL de Douai et l’USTM se mobilisent. Un tiers de la production est délocalisée vers la Hongrie. C’est encore la politique européenne du capital qui est ainsi pointée du doigt.

La participation prévue par la Confédé à la manif de la CES à Strasbourg a aussi été brocardée vigoureusement : « nous n’irons pas manifester avec ces clowns ».

Alain Labarre est intervenu pour expliquer qu’il ne fallait pas oublier d’exiger l’abrogation des décrets Balladur contre les retraites.

De nombreux exemples démontrant combien le Congrès de Lille était anti-démocratique et verrouillé ont été apportés. Ainsi pour les métallos du Nord-Pas de Calais, il y a aura un délégué pour 900 syndiqués, contre 1 pour 150 dans les régions favorables à la direction confédérale.

Le représentant de l’UD du Nord a été copieusement critiqué : il exigeait que l’assemblée se prononce sur les textes confédéraux et non sur le texte des USTM !!!

Des camarades ont aussi souligné que la Confédération se préparait à des chasses aux sorcières contre les militants et les syndicats de luttes et de classe.

La CGT ce sont les militants de base et non les permanents confédéraux ! Ce sont eux qui doivent être entendus et définir leurs revendications.

Le rapport introductif de l'assemblée est sur le site, rubrique CGT.

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