FSC

Publié le par CUFSC

Collectif National pour un Front Syndical de Classe

mis en place par les initiateurs CGT et FSU de la « lettre ouverte aux Etats-majors syndicaux »

http://tous-ensemble.dyndns.org/


collectif.syndical.classe@laposte.net




Le FSC se transforme en association.

Plus d'informations après ce week-end.

Ci-dessous, extrait des projets de statuts :

Préambule

 

Depuis sa naissance en 1957, l'Union Européenne capitaliste a multiplié la mise en place de structures permettant de piloter une construction supranationale toute entière dédiée au service des grands groupes capitalistes, de la casse des acquis sociaux et des souverainetés populaires.

 

L'un de ses principales structures est la Confédération Européenne des Syndicats, crée en 1973 avec l'appui du syndicalisme européen de collaboration de classe (CISL en particulier, fondée par Washington) et en France de la CFTC, de la CFDT et de FO. Financée par l'UE, la CES a pour mission d'accompagner « syndicalement » la construction européenne, dont le coeur est « l'économie de marché », par la collaboration capital/travail (le dialogue entre « partenaires sociaux »).                  

 

La particularité française est que son mouvement ouvrier, enseignant et étudiant s'est largement construit, depuis ses origines, à partir d'une conception anti-capitaliste : depuis la fin du 19ème siècle, les principes affirmant la nécessité de la fin de l'exploitation de l'homme par l'homme et de la socialisation des moyens de production et d'échange sont des références non seulement historiques mais aussi gagnantes, permettant d'arracher par la lutte (1936, 45-46, 68) tous les acquis de ce que les puissants appellent avec mépris « l'exception française ». Mais, tout au long du 20ème siècle, la confrontation constante entre courant révolutionnaire et réformiste amènera 3 scissions majeures dans le mouvement syndical français appuyées par le grand patronat et les puissances capitalistes : 1921,  1938-39,  1947-48.

 

Aujourd'hui, le combat entre ces deux courants traverse les organisations syndicales dont l’histoire est liée au combat de classe et plus généralement, aux luttes pour la république, la laïcité, la paix et la démocratie. Ce n'est pas un combat nouveau, il devra être gagné comme les précédents.

En ce qui concerne la CGT, alors que nombre de militants et d’organisations CGT se battent sur des positions de classes, la direction confédérale, reniant le riche héritage de « la grande dame », a peu à peu dérivé vers une conception de moins en moins combative de l’engagement syndical qui désoriente et affaiblit les travailleurs. Quittant la FSM dont elle était fondatrice en 1945, elle a adhéré à la CES en 2000, où elle occupe aujourd'hui des responsabilités majeures, puis à la CSI (fusion de la CISL et de la CMT vaticane) en 2006. Pour cela, elle n'a cessé de donner des gages de sa conversion à l'économie de marché et elle a adopté la ligne du « syndicalisme rassemblé » qui débouche sur la CFDTisation de la Confédération tant sur la ligne (le capitalisme est incontournable) que sur l'organisation (syndicalisme de sommet avec en particulier la centralisation des finances (cogetise) qui permet de mettre au pas les structures de base et qui met en péril la démocratie syndicale) et les modes d'action (refus du « tous ensemble », priorité à l'unité d'action au sommet sur des mots d'ordre compatibles avec les intérêts du patronat, journées d'action dispersées et sans suite...) .

 

Ce glissement réformiste, sensible aussi à la FSU ou dans le syndicalisme étudiant (UNEF...) explique que depuis 25 ans, non seulement le peuple dans sa dimension la plus large n'a obtenu aucun acquis significatif mais que les reculs succèdent aux reculs : casse des salaires, de l'emploi, des services publics (Éducation de la Maternelle à l'Université), Santé, Transports, Energie, Poste, Telecom...), de la protection sociale (Sécu, retraites...), du droit et de la durée du travail, du logement populaire, de la petite production indépendante, mépris de la souveraineté populaire...

 

Le « grand bond en arrière » qui en résulte se heurte cependant à un niveau élevé de combativité populaire, en France mais pas seulement, et se traduit par un vaste affrontement de classe et des conflits à répétition depuis 1995. Mais, dans un contexte d'offensive généralisée du gouvernement, du MEDEF et de l'UE contre l'ensemble des acquis sociaux et démocratiques des travailleurs, dans un contexte de crise capitaliste au nom de laquelle le pouvoir prétend accélérer encore sa politique anti-populaire, les travailleurs sont désormais à la croisée des chemins et le risque est plus que jamais pour chaque secteur ou entreprise de perdre séparément en plongeant pour longtemps dans l’enfer de l'exploitation sans limite.

 

C'est pourquoi, en juin 2008, des militants de la CGT et de la FSU ont lancé une « Lettre ouverte aux Etats-majors syndicaux », signée depuis par plus de 4000 travailleurs, enseignants, étudiants... Cette Lettre ouverte appelait à tout faire pour contribuer à « construire démocratiquement et d’urgence une action « tous ensemble et en même temps » pour gagner et ré-ouvrir enfin des perspectives progressistes » et exhortait les « directions syndicales nationales à cesser « d’accompagner » la rupture afin de reprendre le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse ».

 

Depuis, l'accélération des politiques anti-sociales, la confirmation de la compromission des directions syndicales mais aussi le développement des contacts entre militants de classe, ont rendu encore plus impérieuse la nécessité d'agir et de se structurer. C'est pourquoi ces mêmes militants initiateurs de la « Lettre ouverte aux Etats-majors Syndicaux » rejoints par de nombreux autres ont décidé de fonder l'association « Front Syndical de Classe ».

 

Article 1 : identité et objet du FSC

 

Comme le déclarait H. Krazucki quelques mois avant mai 1968 : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »

 

Entre les personnes qui approuvent pleinement la « lettre ouverte aux Etats-majors syndicaux » ainsi que les présents statuts, est donc fondée, conformément aux principes de la loi de 1901, l’association intitulée « Front Syndical de Classe ». Dans une démarche clairement intersyndicale, elle a pour objet non pas de devenir une nouvelle organisation syndicale mais d'être un lieu "central" de regroupement des militants et syndicats de classe afin de :

  • mener la lutte pour « le tous ensemble en même temps » face à l'offensive capitaliste relayée par les gouvernements nationaux et l'UE à leur service

  • contribuer à aider les militants dans le respect des organisations existantes, à se réapproprier leurs organisations et à les remettre sur les rails du syndicalisme de classe et de masse tout en posant la nécessité pour le monde du travail de construire une grande Confédération Générale du Travail, unitaire et sur ces bases.

  • constituer un lieu de repli pour les militants ou syndicats exclus de leurs organisations syndicales, mener inlassablement la bataille pour la solidarité de classe contre la répression patronale et étatique dont sont victimes les travailleurs combatifs

 

Dans ce but, le FSC s’exprime de manière indépendante et par tous moyens légitimes sur les questions relevant de son objet. Il reprend à son compte les principes gagnants du mouvement ouvrier et en particulier de l'histoire de la grande CGT, de ses textes fondateurs jusqu'aux statuts de 1980 (dont l'article 1 précisait : « S''inspirant dans son orientation et son action des principes du syndicalisme démocratique de masse et de classe qui dominent l'histoire du mouvement syndical français, la CGT s'assigne pour but la suppression de l'exploitation capitaliste, notamment par la socialisation des moyens de production et d 'échange ») en passant par le préambule de 1936, l'action de la CGT-U ou même les statuts actuels du principal syndicat de la FSU (le SNES) qui rappellent à l'article 4 : « Le but final du syndicat est l'émancipation complète des travailleurs, cette émancipation ne pouvant être obtenue que par l'expropriation capitaliste. » Attaché à l'internationalisme, Le FSC milite pour le départ de la CES et de la CSI et pour la réadhésion à la FSM qui regroupe des dizaines de millions d'adhérents sur des bases de classe et de masse, an Amérique Latine, en Asie et ailleurs.

Publié dans LUTTES-ACTUALITES

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