SNES-académie de Créteil : Communiqué de presse du vendredi 3 mars 2006

Publié le par css


N’en déplaise à Monsieur Raoult, les occupations d’établissement se poursuivront tant que les personnels et les parents ne seront pas entendus !

 
 

Selon l’AEF, le député maire du Raincy, Eric Raoult, vient de demander à M. De Robien « d’interdire les occupations nocturnes » d’établissements scolaires par des enseignants et des parents et d’« engager des poursuites contre eux ». Pour lui ces occupations sont des actes « d’une rare gravité » qui ne sont « pas sans conséquence sur l’image de l’école ».

 

Nous n’avons aucune leçon à recevoir d’un homme qui comme ancien ministre de la ville porte une part de responsabilité dans la situation actuelle des banlieues, d’un homme qui comme maire a été le seul en Ile de France à mettre en place « l’état d’urgence » dans sa ville qui n’a connu aucun incident, qui a osé déclaré que la commune de Clichy-sous-Bois était « la honte de la France », qui refuse de construire des logements sociaux et s’oppose ainsi aux lois de la République.

 

Si depuis janvier de nombreux établissements de ce département sont « occupés », la nuit, par leurs enseignants, si des collèges sont bloqués par les parents d’élèves, c’est pour les défendre symboliquement contre les attaques du gouvernement (loi Fillon, loi Borloo, dynamitage de la politique ZEP, apprentissage junior, travail de nuit des mineurs). Jamais le moindre incident n’a eu lieu comme le reconnaît l’administration elle même. Par contre, ces occupations permettent aux personnels de débattre avec parents, élus, et collègues d’autres établissements de la ville de l’avenir de l’Ecole et des réformes qui la menacent, et de proposer des solutions à l’échec scolaire.

 

Les enseignants ne renonceront pas, en y associant les parents, à cette vieille tradition du mouvement syndical d’occuper leur lieu de travail en veillant de façon responsable à son intégrité. En s’en prenant aux enseignants et aux parents qui osent exprimer pacifiquement et démocratiquement leur opposition à la politique éducative d’un gouvernement qui veut mettre en place une Ecole au rabais pour les enfants des milieux populaires M. Raoult poursuit les tentatives répétées de criminalisation de la lutte syndicale.

 

C’est pourquoi le SNES ne renoncera pas, il appelle les personnels à ne pas céder à cette tentative d’intimidation et à multiplier les occupations nocturnes, notamment le 6 mars, veille de la grève interprofessionnelle du 7 contre le CPE qui veut imposer la précarité à vie pour la jeunesse.

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