Congrès UNION DEPARTEMENTALE CGT 62 : Proposition de document d’orientation (première partie)

Publié le par CUFSC

Congrès UNION DEPARTEMENTALE CGT 62, JUIN 2008.

Proposition de document d’orientation.

100 points pour gagner

 

 

Préambule :

 

Ce document d’orientation est le fruit d’une réflexion collective de nombreux militants CGT de notre département du Pas de Calais, face aux difficultés exprimées le 11 janvier 2008 par la direction de l’UD, pour préparer un document d’orientation. Des militants ont, à travers ce document, analysés et traduits leurs inquiétudes sur la ligne et la dérive engagées par la CGT départementale depuis plusieurs années. C'est-à-dire un secrétariat/bureau d’UD qui s’est appuyé sur la seule direction confédérale de la CGT, c'est-à-dire sans axe revendicatif autre que les 38 propositions. Celles-ci n’amènent ni à la lutte pour gagner les revendications prioritaires ni à combattre le capitalisme pour un changement de société. Elles sont des accompagnements du capitalisme dans un modèle sociétale européen, dont la construction ne peut être que réactionnaire et antisociale.

 

Qui dit accompagnement ne dit pas : soumission, mais qui dit accompagnement ne dit pas non plus : luttes contre. Et c’est bien cette réalité objective que nous subissons, c’est cette réalité que nous avons décidé de combattre pour revenir aux statuts de 2002 de notre UD CGT : l’abolition du capitalisme, la socialisation des moyens de productions et d’échanges, pour une société sans classe… et c’est avec des objectifs clairs que la démocratie syndicale pourra enfin s’exprimer… au niveau de notre département, et de notre classe pour gagner sur les légitimes revendications.

 

Certes, ce document est critique, mais il s’appuie sur des constats et des faits, sur une réalité objective qui va à contre sens des intérêts de la CGT, donc des intérêts des syndiqués, des syndicats, des travailleurs.

 

On ne peut être critique sans apporter des propositions et des solutions pour redresser la barre. Voilà pourquoi au fur et à mesure de ce document, se développera un programme. Celui-ci sera basé sur la démocratie syndicale, c'est-à-dire la confrontation des réalités des revendications concrètes et des problèmes rencontrés par les bases syndicales, avec nos objectifs de luttes, définis et mis en application collectivement.

 

Notre UD du Pas de Calais, terre de luttes historiques de la Classe Ouvrière, a besoin d’une direction des luttes en lien avec les bases et les véritables revendications et vice versa.

 

L’objectif de ce document d’orientation, fruit de réflexions collectives et de prises de notes dans les lieux de débats où de luttes concrètes, est de faire partager la volonté d’en finir avec le ronron complaisant bien aux ordres pour créer une structure départementale en lien avec les bases, à l’écoute des revendications, des réalités et des besoins...

 

Il faut être tout de suite clair, ce document d’orientation n’est ni politicien ni politique. Il n’a aucun autre objectif que de remettre dans le bon sens (nous ne marchons plus sur nos pieds mais sur la tête) Notre vision syndicale est de retrouver une CGT historique, celle de 21, 36, de 45, de 68, de 95… afin de redonner aux travailleurs des réalités de luttes pour la victoire des revendications, non pas entreprise par entreprise, c’est l’apanage des syndicats et des fédérations, mais pour tous…

Et ce pour faire disparaître le sentiment d’impuissance de 2003, de 2005, de 2006, de 2007… face à la réalité d’un patronat puissant mais qui reste un colosse aux pieds d’argile.

 

Aujourd’hui, nous réemployons les termes : lutte de classes, classe ouvrière, capitalisme, impérialisme, réformisme, révisionnisme, social-traître, socialisation, nationalisation, expropriation, révolutionnaires… qui ont été éliminés volontairement de nos publications pour être, soit disant, en phase, pour ne pas, soit disant, paraître comme orthodoxe, mais surtout pour supprimer la notion fondamentale révolutionnaire des bases fondatrices de notre syndicat CGT.

 

Depuis plusieurs dizaines d’années, la CGT a accompagné le capitalisme pour lui donner un visage humain et tenter de limiter les dégâts, branche par branche, entreprise par entreprise. L’effondrement du bloc antagoniste au capitalisme a revigoré le libéralisme dans notre pays et autant d’autres, au point que ce système basé sur l’exploitation maximum de l’homme et du profit maximum à court terme, n’a plus aujourd’hui aucun complexe et il est arrogant. 

 

Notre département sinistré par la suppression de milliers d’emplois a subit ces nouveaux modes de productions, et aujourd’hui il est objectif de dire : « on lutte contre le capitalisme pour le faire disparaître, ou le capitalisme nous mettra par terre et il faudra des années pour se relever ». Il est aujourd’hui impossible d’avoir une troisième voie, c’est eux qui gagnent sur la régression sociale avec la casse de nos droits, de nos conventions et statuts, de nos emplois et de nos salaires, de nos retraites, du temps de travail, de la santé, de l’éducation et des entreprises d’Etat… etc. Ou alors c’est nous qui gagnons sur nos revendications en terme de besoins, d’emplois stables, de salaires décents, de temps de travail, de retraites, de fonction publique d’Etat, de santé, d’éducation…etc.

 

C’est ce dernier choix que nous proposons dans ce document d’orientation, un choix de luttes collectives sur la base des revendications et pour un changement de société. Et la CGT du Pas de Calais, terre historique de luttes (nous commémorons cette année le 60ème anniversaire des grèves des mineurs en 1948 et le 40ème des grèves de 1968), y a toute sa place. Pour faire face à une politique idéologique et réactionnaire, il nous faut redonner confiance aux masses des travailleurs pour mener avec eux la bataille afin de gagner les légitimes revendications



 

1] Chronique d’un échec annoncé

 

1)      Comme nous l’avons annoncé dans le préambule, les échecs se sont succédés depuis plusieurs années. En gras et en italique, l’orientation que nous vous proposons.

 

2)      La question que nous posons ouvertement et sans tabou est : « quelle progression sociale a été constatée depuis 10 ans ? ».

 

3)      Nous n’avons rien à mettre sur la table et c’est terrible. Certains diront que la CPE a été aboli, certes, mais cette victoire n’est que la suppression d’un appendice non vital pour le capitalisme. Par contre, dans cette Loi réactionnaire dites d’ « égalité des chances » a été remis en place, notamment le travail des enfants à 14 ans, le travail de nuit pour les enfants à partir de 15 ans (certaines professions) et le travail des séniors après 57 ans… qui annonçait la réforme des contrats de travail.

 

4)      Il faut aussi rappeler les problèmes de la direction de l’UD pour organiser départementalement la lutte contre le CPE. Sans le rôle majeur des UL et des syndicats de base en soutien, il y aurait eu des problèmes de communications entre la CGT et la jeunesse en lutte, organisée syndicalement ou autonome.

Quel tract rassembleur de la direction de l’UD, issu de la réalité de terrain, pour unir les luttes, les revendications, la jeunesse et les travailleurs ? La sécurité sociale professionnelle reprise aujourd’hui dans les discours et les accords de déréglementation et de casse du Code du Travail ? On ne peut que constater que : là ou le syndicat s’est impliqué en allant au contact des jeunes avec des tracts d’appel à manifester et à bloquer les lycées, relayés dans les entreprises et les lieux publics, la lutte a été très forte (ex Arras), là où il a été faible en se contentant des écrits venus du haut, la lutte a été éparpillée (ex Lens) : c’est un constat objectif.

 

5)      Une direction d’UD, organe dirigeant de la CGT du Pas de Calais, doit s’investir avec vigueur pour impliquer et solliciter toutes les UL, tous les syndicats et toutes les professions, en tant qu’organe d’unification de la lutte.

 

6)      Lors du dernier congrès confédéral de Lille en 2006, qu’aurait mis la CGT sur la table en termes de progression sociale si nous n’avions pas obtenu cette victoire au côté de la jeunesse en lutte ? Un mot est terrible dans la tête d’un militant « RIEN ». A part le « à la rentrée nous nous attaquerons au CNE », ce qui n’était pas difficile puisque déjà l’OIT et certains jugements l’avaient mis à mal et le rendaient déjà caduc.

 

7)      En 10 ans, rien n’a été obtenu depuis la « Prime de Noël » pour les Chômeurs en 1998 : « RIEN »

 

8)      Face à cette victoire sur le CPE en 2006, des régressions terribles. Soyons objectifs, le bilan est négatif même si des poches de résistance se sont organisées ici et là : toutefois la résistance sociale n’est pas la victoire sociale.

 

9)      En 2003, la mobilisation sur les retraites a été forte, notamment dans le corps enseignants, relayé sporadiquement par certaines bases.

 

10)  Quel bilan dit-on tirer de la « lutte » sur les retraites ?

                       

-1993 : passage de 37,5 ans à 40 ans dans le secteur privé

            -2003 : passage de 37,5 ans à 40 ans dans la fonction publique

            -2007 : passage à 40 ans de cotisations pour les régimes spéciaux.

            -2008… ?

 

11)  En 15 ans, l’  « harmonisation sociale » sur les retraites s’est fait au moins value et le passage à 41 ans de cotisations est prévu pour 2012 et à 42 ans en 2020 (VdN de mai 2003).

 

12)  En 2003, des manifestations énormes ont lieu, notamment à Arras et Lens, avec 20 000 manifestants à plusieurs reprises, à Lille avec 100 000 manifestants et 1 000 000 à Paris.

Cette lutte rassemblait le public et le privé avec un mot d’ordre exprimé majoritairement dans toutes les manifestations :

«Retraite à 60 ans maxi, 37,5 ans pour tous, sur les 10 meilleurs années, et 55 ans pour les métiers pénibles »

 

13)  Après la signature du traître Chéréque, la lutte fût « cassée » d’un coup, mais pour « nous rassurer », Marc Beugin, secrétaire régional CGT, nous avait annoncé dans une réunion de la CE de l’UD en juin 2003, que la lutte sur les retraites redémarrerait dès septembre. Mais rien n’est venu en septembre, aucun tract, aucun débat, aucune organisation de lutte pour la relancer, et ce malgré les demandes des militants. Etait-ce aux UL de relancer la lutte ?

 

14)  C’est un échec cuisant du « syndicalisme rassemblé » (à la tête), ce qui ne sera pas compris puisque la CGT (à la tête) continuera et continue son chemin avec les traitres et les révisionnistes sociaux démocrates. La « tête » a participé à tracer la voie de Sarkozy vers sa prise du pouvoir. Car si la bataille sur les salaires, sur la base des minima à 1500 euro avait été menée pour la gagner, aujourd’hui le « travailler plus pour gagner plus » ne serait pas dans tous les discours des forces réactionnaires.

 

15)  A aucun moment au niveau du département, il n’y a eu la volonté d’unir les luttes à la base, avec pour unique but de privilégier le « syndicalisme rassemblé à la tête » : cela veut bien dire que la direction s’est inféodée aux principes distillées depuis des années par la direction régionale appendice de la direction confédérale, elle-même désormais inféodée au syndicalisme européen (CES) et maintenant mondial (CSI).

 

16)  Par cet acharnement à privilégier ce type d’«unité» au sommet, il a été fait fi des revendications lancées par la base syndicale en luttes pour un retour aux 37,5 années pour tous pour les retraites, 1500 euro net pour le Smic….

 

17)  Le comble de l’hypocrisie a été de dire « nous revendiquons la retraite à 60 ans » mais en disant « il y a de plus en plus de salariés qui rentrent dans la vie active à 25 ans ». 60 (départ) - 25 (entrée) = 35 ans (cotisations), pourquoi ne pas avoir alors dit comme la revendication des métallos de la région 59-62 « sans référence aux années de cotisations », au moins c’était clair !

18)  Avec l’échec cuisant qui se prépare dans les secteurs bénéficiant des régimes dits spéciaux, on peut en déduire que la direction de la CGT, au niveau national, régional et départemental, a accepté cette situation de régression en ne relançant pas cette lutte en septembre 2003, et en acceptant de la négocier entreprise par entreprise en novembre 2007, c'est-à-dire en divisant la classe, ce qui va à l’encontre de nos principes CGT. Résultat 2012, tous à 41 ans !

 

19)  Ainsi il peut être affirmé que loin des revendications générales de la classe, les directions de la CGT, par leur corporatisme, le développement des revendications spécifiques, leur manque de pratique de luttes, leur manque de débats avec la base (privée et publique), leur manque d’analyses concrètes… ont accompagné subjectivement le gouvernement dans ses réformes antisociales et rétrogrades.

 

20)  Sur cette question de la retraite, de 2003 à 2007, les média se sont déchaînés par des propos éditoriaux complètement alliés au choix du gouvernement, pour modeler des esprits en clin à l’individualisme et au manque d’informations et de repères revendicatifs clairs :

 

-          Les syndicats veulent durcir le conflit- Figaro - 09-11-07

-          Mardi noir- France Soir - 19-11-07

-          Les syndicats dépassés par la surenchère de la base-Figaro-17-11-07

-          La grève se crispent, les grèves se prolongent-Monde - 17-11-07

-          Jeudi noir, comment faire face-Midi Libre - 17-10-07

-          Marche ou grève, la galère des usagers-France- Soir - 21-11-07

-          Est-ce que ça va durer ? Le Parisien - 14-11-07

-          La pagaille-Le Parisien -17-11-07

-          Stop !- Le Parisien - 20-11-07

-          Stop ou encore- Voix du Nord - 21-11-07

-          Assez !- France-Soir - 16-11-07

-          Grèves, comment sortir de la crise ? - Libération-16-11-07

 

A ces diverses « Une » des journaux, il faut ajouter quelques éditoriaux cinglants qui « fusillent » les mutins des régimes spéciaux :

 

a)    Le syndicalisme, c’est l’âge de pierre plus le goulag

 

 

-          « S’ils réussissent, François Fillon et Nicolas Sarkozy effacent le camouflet de 95. C’est qu’il y a urgence à remporter ce type de victoire symbolique » Philippe Waucampt, La République Loraine du 11-9-07

 

-          « On ne nous empêchera pas de déplorer profondément cet archaïsme de nos relations sociales. Et en plus, on condamnera le totalitarisme syndical » Jacques Camus, La république du Centre du 21-11-07

 

-          « Campé sur une ligne conservatrice, Didier Le Reste de la CGT cheminots voudrait être l’ultime rempart contre Sarkozy » Claude Weill, le Nouvel Observateur du 25-10-07

 

-          « Des décennies d’immobilisme et de refus des réformes destinés à nous mettre simplement à jour, notamment en matière sociale » Michel Bassi, l’Eclair des Pyrénées du 10-11-07

-          « les refus du changement font que la France s’accroche à un monde dépassé » Pierre Taribo, L’Est Républicain du 02-11-07.

b)    La grève est antidémocratique.

 

-          « Nicolas Sarkozy a fait de la réforme des régimes spéciaux de retraite, un de ses axes principaux de campagne. Quand les français ont voté, ils le savaient. Il a donc été sur ce point légitimé par le suffrage universel » Alain Duhamel, RTL du 11-10-07

 

-          Sur France Culture, l’écrivain et journaliste Max Gallo parle des syndicats dans l’émission « l’esprit libre » en terme de « groupuscules » qui remettent en cause « la question de la démocratie »

 

-          « Il va de soi que Nicolas Sarkozy ne cédera pas sur ce dossier [….] C’en serait fini, d’une certaine manière, de son mandat…Michel Richard, Midi Libre du 2-11-07

 

-          « Le pays qui a réinventé la république en Europe, en 1792, a beaucoup à faire en terme de civisme » Patrick Fluckiger, l’Alsace du 12-11-07

 

c)    Le péril rouge ne passera pas.         

  

-          « Une minorité d’ « anti tout », qui adopte une posture de type révolutionnaire. On est le seul pays à avoir autant de votes trotskistes» Jacques Marseille, le Point du 08-11-07

 

-          « téléguidé par l’extrême gauche pour faire dérailler les réformes » Stéphane Marchand dans le Figaro du 10-11-07

  

d)    Le monde entier aime les réformes et les mensonges.

 

« Pour faire plier les grévistes, Nicolas Sarkozy et ses conseillers, comptent sur les enquêtes d’opinion qu’ils encouragent et recommandent à leurs amis sondeurs » Canard Enchaîné du 7-11-07

 

-          « les citoyens, dans les sondages […] approuvent donc, dans leur grande majorité, l’alignement de la durée de cotisation des agents du service public sur celle des fonctionnaires et des salariés du privé » Edito du Monde du 18-11-07

 

-           « les français veulent que l’ensemble des salariés cotisent quarante ans » Michel Wieviorka, La Tribune du 13-11-07

 

-          « Personne ou presque ne conteste la nécessité de revoir ces régimes de retraite » Laurent Joffrin, Libération du 11-09-07

 

-           « cette fois, l’opinion approuve largement la plus part des projets présidentiels » François Ernewein, édito de la Croix du du 18-09-07

 

-          « la plus part des gens, y compris moi, pensent qu’il faut réformer les régimes spéciaux » Laurent Joffrin, France Info du 15-10-07

 

-          « c’est demandé dans le pays, c’est une question de justice » Manuel Valls, député PS dans Aujourd’hui du 11-09-07

 

-          « Il n’y a qu’une chose à dire au chef de l’Etat : « continuez à tenir bon Monsieur le Président » Etienne Mougeotte, le Figaro Magasine du 17-11-07.

 

 

21)  La liste des prises de positions subjectives et idéologiques des média et hommes politiques est encore longue. Tout démontre dans ces quelques éditoriaux ou articles, que tout a été fait pour mettre les salariés en concurrence. Ils ont agit en « parti de la presse et de l’argent », forts de ne jamais être contrarié par une presse CGT, idéologiquement défaillante et qui n’est plus en phase avec les réalités de terrain. Une presse CGT doit apporter plus d’analyses concrètes dans lesquelles les bases pouvaient puiser pour rédiger ses tracts de masse.

 

22)  D’autres questions se posent.

-          Quelle riposte CGT à la propagande idéologique?

-          Quelle organisation de masse voulue ?

-          Quelle écoute des revendications des travailleurs ?

 23)  Certains pourraient avancer l’argument que ce sont les salariés, faute d’argent, qui se refusent à entrer dans la bagarre en laissant leurs délégués agir auprès des directions patronales. Or, ce principe réformiste et démobilisateur des masses est balayé par des exemples. Quand en avril 2007, la région métallurgie rassemble plus de 3500 travailleurs à Douai, elle démontre la volonté des salariés à lutter sur leurs revendications. Cette manifestation a été préparée des mois à l’avance avec des rencontres syndicales à la base, dans la quasi-totalité des syndicats CGT organisés dans la métallurgie de la région, et des milliers de tracts diffusés. Et pourtant, ce ne sont pas des aides des structures dirigeantes, des deux départements CGT ou nationale CGT, qui sont au rendez-vous, mais plutôt une hostilité et des bâtons dans les roues. Et pourtant le succès est là, c’est l’unité à la base avec l’interprofessionnel de combat pour les revendications : minima des grilles de salaire à 1600 € net, retraite à 55 ans, emplois en CDI, 35h00 sans flexibilité…

 

24)  Cela démontre que la volonté paie, que les travailleurs se fondent avec le syndicat quand les revendications sont clairement exprimées et en rapport avec leurs besoins.

 

25)  Une deuxième question fondamentale : « Qu’a réellement fait la direction de l’UD CGT pour s’opposer à la régression sociale ? »

 

26)  Pour repartir dans le bon sens, il faut faire le constat d’un échec de notre organisation syndicale. On ne peut se mentir face à des gouvernements réactionnaires de droite et de gauche, face à un patronat ambitieux et féroce, face à la construction d’une Europe ultralibérale.

 

27)  On doit en tirer des conclusions :

-          La division à la base = perte de droits = perte de syndiqués

-          L’unité à la tête = perte de droits = perte de syndiqués

-          Le refus d’entrer dans la politique de la chaise vide = adhésion aux principes du capital = perte de syndiqués

-          Le refus d’analyser concrètement une situation = soumission aux idéaux sociaux-démocrates = perte de syndiqués

-          Le développement de la gestion de la CGT avec les « partenaires » financiers + cogetise = régression et fil à la patte

-          La dégénérescence idéologique = on coupe la branche sur laquelle on est assis = perte de syndiqués.

-          NAO = piège légalisé.

28)  Pourtant, ces conclusions sont belles et bien le socle actuel de l’UD et de la Région et nous proposons de les changer pour :

 

-          L’unité à la base avec des revendications et des repères revendicatifs clairs

-          Remise en place de l’accueil syndical sur les principes fondamentaux de nos statuts de 2002.

-          Ne plus se rendre dans des négociations stériles sans la création préalable d’un rapport de force

-          Analyser la situation en lien avec les bases qu’il faut absolument rencontrer périodiquement et produire des rapports sur les débats

-          Remettre en place le centralisme démocratique, du bas vers le haut, du haut vers le bas, et par les côtés pour monter à la Confédération avec des déclarations et des positions issues de nos débats

-          Mettre les UL, organes militants fédérateurs des luttes de proximité, en contact permanent

-          cogetise et transparence des finances de notre Union Départementale

-          impulsion et présence sur les lieux de luttes (pas seulement avec la sono)

-          position sur notre adhésion à la CES et quels apports revendicatifs après cette adhésion.

-          position sur notre adhésion à la CSI et quels apports revendicatifs apporte-t-elle.

-          Débat interprofessionnel et position sur les revendications générales (emplois-salaires-retraites-santé-éducation-services publiques-culture…)

-          position sur la situation internationale, sur l’immigration, le racisme, les Sans-papiers

 

29)  Tous ces éléments permettent un plan de travail revendicatif en lien direct avec les UL, les bases syndicales et les professions, pour impulser l’unité et faire face à la propagande idéologique, du pouvoir, des média, des patrons.

 

 


 

Publié dans CGT

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