Sortons l'UNEF et les "jaunes" : blocage revoté à l'université de PAU malgré une dirigeante de l'UNEF venue briser la lutte
Témoignage d'un syndicaliste du SNESUP-FSU.
Je me disais en l'écoutant mentir: "elle a de l'avenir au parti socialiste". Pour la ministre comme pour les médias, les enseignants et les personnels n'existent pas. Pas de place pour eux autour de la table. On fait mumuche avec la si complaisante CPU, devenue une courroie de transmission du ministère, et la ségoléniste UNEF. On nous refait le coup de la CFDT nous poignardant en pleine lutte sur les retraites. Dans le mouvement ouvrier de mon village (Labastide-Rouairoux), jadis, on parlait de "jaunes", de "briseurs de grèves". Aujourd'hui, dans l'air néolibéral du temps, ils sonr devenus "la gauche moderne", "réaliste", "pragmatique"...
Après vingt jours d'un mouvement exemplaire, responsable, pacifique, démocratique, l'AG n'a pas suivi l'apparatchik parisienne de la jeunesse socialiste. Elle a revoté le blocage, plus que jamais soutenue par le SNESup. Ces centaines de jeunes luttent pour nous, et avec peu d'entre nous, même si nous savons que la communauté rejette majoritairement cette loi managériale , de soumission des universitaires, de la recherche etc etc A ce jour, aucun recul gouvernemental sur la dite loi Pécresse. De la provocation, de la répression, des tentatives de division, du mépris...Alors, raison de plus pour ne pas lâcher!!!
Nous le répétons: les présidents nous ont trahi ; ils sont devenus les commis voyageurs de la loi, la courroie de transmission du ministère. Ils ne nous représentent pas.
Ne comptons que sur nos forces: nous sommes la majorité, nous sommes l'avenir du service public.
Jean ORTIZ. Secrétaire du SNESup, UNIVERSITE DE PAU, belle et rebelle. »