Sortons l'UNEF et les "jaunes" : blocage revoté à l'université de PAU malgré une dirigeante de l'UNEF venue briser la lutte

Publié le par CUFSC

Témoignage d'un syndicaliste du SNESUP-FSU.

« Je n'avais jamais vu dans ma vie de militant un tel cynisme, un tel culot, de tels mensonges...pour briser une lutte.

Cet après-midi une dirigeante du Bureau National de l'UNEF a débarqué à PAU pour faire la leçon à plus de 2000 étudiants si Béarnais qu'ils n'auraient rien compris à la loi Pécresse et qu'ils seraient seuls à lutter !! "Nous avons obtenu 15 milliards" a-t-elle proclamé !!! "Pas question d'y cracher dessus!! "C'est énorme" (en réalité peut-être cinq sur cinq ans) etc etc etc, gonflant les mesures en trompe l'oeil promises par la ministre à l'UNEF (Au fait l'UNEF, combien d'adhérents? Le SNESup en a 6000).


Je me disais en l'écoutant mentir: "elle a de l'avenir au parti socialiste". Pour la ministre comme pour les médias, les enseignants et les personnels n'existent pas. Pas de place pour eux autour de la table. On fait mumuche avec la si complaisante CPU, devenue une courroie de transmission du ministère, et la ségoléniste UNEF. On nous refait le coup de la CFDT nous poignardant en pleine lutte sur les retraites. Dans le mouvement ouvrier de mon village (Labastide-Rouairoux), jadis, on parlait de "jaunes", de "briseurs de grèves". Aujourd'hui, dans l'air néolibéral du temps, ils sonr devenus "la gauche moderne", "réaliste", "pragmatique"...

Après vingt jours d'un mouvement exemplaire, responsable, pacifique, démocratique, l'AG n'a pas suivi l'apparatchik parisienne de la jeunesse socialiste. Elle a revoté le blocage, plus que jamais soutenue par le SNESup. Ces centaines de jeunes luttent pour nous, et avec peu d'entre nous, même si nous savons que la communauté rejette majoritairement cette loi managériale , de soumission des universitaires, de la recherche etc etc A ce jour, aucun recul gouvernemental sur la dite loi Pécresse. De la provocation, de la répression, des tentatives de division, du mépris...Alors, raison de plus pour ne pas lâcher!!!

Nous le répétons: les présidents nous ont trahi ; ils sont devenus les commis voyageurs de la loi, la courroie de transmission du ministère. Ils ne nous représentent pas.

Ne comptons que sur nos forces: nous sommes la majorité, nous sommes l'avenir du service public.

Jean ORTIZ. Secrétaire du SNESup, UNIVERSITE DE PAU, belle et rebelle. »

Publié dans LUTTES-ACTUALITES

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