Appel aux travailleurs et aux organisations syndicales

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Appel du Collectif Unitaire

Pour un Front Syndical de Classe


EN ETAT d’URGENCE SOCIALE et de LEGITIME DEFENSE,

le MONDE du TRAVAIL VEUT l’UNION et l’ACTION !

Appel aux travailleurs et aux organisations syndicales

 

 

Une guerre sociale acharnée est menée contre les travailleurs par le MEDEF, le gouvernement et l’Union Européenne de Maastricht.

 

Tout doit disparaître : Sécu, retraites par répartition, conventions collectives, statuts, services publics, droit du travail, Education nationale, SMIC, RMI, diplômes nationaux, etc..

 

Les libertés syndicales et individuelles sont malmenées ; un Etat policier au service du MEDEF se constitue ; méprisant le vote du 29 mai 2005, le gouvernement et l’U.E. veulent en finir avec ce qui, dans l’héritage de notre pays, provient des Lumières, de la Révolution française, des luttes ouvrières, du combat laïque, du Front populaire, de la Résistance et de la Libération, de mai 68 et des luttes sociales de ces dernières années.

 

Pour promouvoir cette rupture fascisante, les médias criminalisent les idées de lutte et de révolution sociale, ils ridiculisent les notions de République et de laïcité, fustigent la grève et le syndicalisme de classe, promeuvent le « syndicalisme » d’accompagnement incarné par Chérèque et par la C.E.S. (confédération européenne des syndicats).

 

Face à cette entreprise de mort, les travailleurs et la jeunesse résistent : en mai 2005, ils ont refusé la constitution européenne, négatrice des acquis sociaux des peuples souverains. En 2006, à l’issue d’un intense affrontement avec le gouvernement UMP, les étudiants et les salariés ont ensemble obtenu le retrait du CPE. En ce moment, de nombreuses luttes se développent localement à la Poste, à la SNCF, des mouvements de grève s’amplifient dans l’Education Nationale, les salariés d’EDF-GDF s’opposent toujours à la privatisation et dans la métallurgie, les grèves se multiplient contre les délocalisations et la casse de l’industrie.

 

A cette résistance populaire, le pouvoir répond par le mépris et la répression. Dans ce contexte, la question de l’unité des travailleurs est décisive. Le bon sens et l’expérience récente indiquent que c’est l’union des revendications et des luttes dans un mouvement d’ensemble qui permettra de mettre un terme à l’offensive généralisée que nous subissons. Malheureusement, les confédérations syndicales, CFDT en tête, ont clairement choisi de ne pas aller dans ce sens, expliquant, quand la pression de la base est trop forte, qu’ « une grève générale ne se décrète pas », alors qu’elles ne font absolument rien pour construire cette perspective depuis de longues années, évitant soigneusement de contester la sacro-sainte construction européenne (y compris l’impact dévastateur de l’Euro sur le pouvoir d’achat, les budgets publics, les exportations…) et la domination du grand capital sur la société, refusant de développer les liens interpro alors que, par exemple, la Poste, la SNCF, l’Education Nationale, Edf-GdF se battent contre les mêmes projets de démantèlement-privatisation.

 

Il est plus que temps d’œuvrer au tous ensemble, jusqu’au bout et en même temps. Nécessaire dans chaque secteur, la mobilisation est actuellement privée de perspective si elle n’est pas tournée vers la convergence des luttes. C’est pourquoi les salariés doivent intervenir à la base et développer des liens interprofessionnels en ciblant le pouvoir du capital, les gouvernements successifs et l’Union européenne. Pour cela, il faut aller vers une plate-forme revendicative inter-pro et intersyndicale comportant au minimum :

 

-interdiction des délocalisations ; nationalisation sans indemnités pour les actionnaires des entreprises qui licencient après avoir touché de l’argent public ; politique nationale de ré-industrialisation de la France; non à toute suppression d’emploi, droit au travail pour tous !

 

-reconstitution, démocratisation et élargissement du secteur public industriel, bancaire et de service ; re-nationalisa-tion des entreprises privatisées depuis Maastricht et reconstitution des monopoles publics sous contrôle démocratique ; des moyens, des embauches dans les services publics et la Recherche !

 

-annulation des contre-réformes des gouvernements qui se sont succédés depuis Maastricht sur les retraites, la Sécu, les indemnités chômage ; augmentation des cotisations patronales en taxant les profits et les gains de productivité ; abrogation des lois répressives contre le mouvement populaire, les ouvriers immigrés et les jeunes ;

 

-augmentation sensible du pouvoir d’achat populaire et de la qualité de vie des travailleurs (augmentation des salaires directs et indirects, des bourses, des pensions, des revenus de substitution, annulation des déremboursements de médicaments, transformation des emplois précaires en emplois stables, priorité au logement social, défense de l’environnement, etc.) ;

 

Les besoins humains doivent primer sur toute directive de Bruxelles et de Francfort ; mettons en cause sans tabou l’euro, arme de destruction massive de la souveraineté des peuples et des droits syndicaux. Il faut substituer aux traités de Maastricht et de Nice de nouveaux traités internationaux non limités à l’Europe et respectueux des acquis populaires.

 

Salariés, étudiants, lycéens, chômeurs, retraités, nous sommes menacés dans nos valeurs progressistes et nos conditions de vie par l’offensive néo-libérale ; aussi devons-nous agir « en bas » pour construire, sans attendre les directives de sommet, le grand mouvement populaire d’ensemble sans lequel notre pays et sa jeunesse sont privés d’avenir. Et surtout, évitons l’attentisme électoral et ne déléguons pas l’avenir aux candidat(e)s qui prennent pour modèle Thatcher ou Blair. L’indépendance syndicale, ce n’est pas de laisser les politiques décider seuls, c’est d’intervenir ici et maintenant avec nos revendications !

 

Le 15 décembre 2006

Publié dans LUTTES-ACTUALITES

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