48ème congrès CGT : position du syndicat CGT de Total Gonfreville

Publié le par css

Le 21 mars 2006

Notre syndicat en plein accord avec le document de notre fédération (Fédération
Nationale des Industries Chimiques) « Des outils pour le débat ! » rejette le document
d’orientation proposé au 48ème Congrès Confédéral.

Parce qu’il est évident que l’équipe actuelle des membres du Bureau confédéral, menée par B. Thibault, M. Dumas, JC Le Duigou et F. Blanche a failli lors du C.C.N. du 2/02/05 et que cela s’est traduit par une violente remise en cause de la décision prise par
ce même C.C.N., notre syndicat souhaite qu’une nouvelle équipe de direction soit mise en place. Equipe qui sera chargée d’impulser un nouveau cours à notre CGT, en accord avec les principes historiques du syndicalisme de masse et de classe.

Amendement unique en remplacement du document d’orientation

Le Congrès constate que depuis le 45ème Congrès Confédéral, des choix stratégiques et politiques ont été mis en œuvre et ce, à rebours de ce qui a fondé notre syndicalisme CGT. Notre adhésion à la Confédération européenne des syndicats et le renoncement à un syndicalisme de classe pour un syndicalisme dit de « propositions » qui découlait de notre entrée à la C.E.S. en ont été les faits marquants. Ces choix ont été particulièrement dommageables aux syndiqués de notre CGT et aux salariés de notre pays comme à ceux d’Europe.

Un autre choix érigé en stratégie a montré ses limites, celui d’une recherche, comme une fin en soi, de l’unité à tout prix avec d’autres centrales syndicales (la lutte contre la casse de notre retraite par Raffarin en est une image dramatique).
Il ne s’agit pas de replier notre organisation syndicale sur elle-même ou sur les frontières de la France. Il ne s’agit pas non plus de ne pas vouloir voir les nécessités d’une évolution en réponse aux changements dans notre société mais cela ne peut pas être par une adaptation au pire réformisme ou à une collaboration de classe au prétexte d’un capitalisme indépassable et donc –seulement- à alléger de ses excès.

Parce que le document d’orientation proposé pour le 48ème Congrès Confédéral ne répond pas aux attentes des syndicats et aux nécessités historiques et politiques des syndicats pour assurer tant leur travail militant au quotidien que les luttes revendicatives nationales et internationales à venir, il ne peut être amendé et doit, en conséquence, être rejeté en bloc.

Le Congrès, comme première réponse aux inquiétudes légitimes des syndicats prend les décisions suivantes :

-DECISION N° 1-

Pour répondre à l’exploitation capitaliste qui s’exacerbe, le Congrès décide de re-placer la lutte des classes comme principeessentiel de notre syndicalisme CGT, tout en préservant son caractère de masse.

-DECISION N° 2-

En prolongement de la décision N° 1, le Congrès décide de se désaffilier de la Confédération européenne des syndicats dont l’objectif n’est pas de répondre aux légitimes revendications des salariés mais de cogérer avec les instances européennes tant administratives que patronales. La C.E.S. étant une agence inféodée à la constitution d’un
nouvel impérialisme européen. Un nouvel ordre européen répondant aux seuls critères du
Traité de Maastricht pour lequel la CGT avait justement appelé à voter « Non » au référendum de 1992. Le Congrès fait le constat que ce n’est pas la CGT qui a « tirée » la C.E.S. vers ses positions mais qu’au contraire, c’est la C.E.S. qui a entraînée notre organisation syndicale vers un réformisme totalement préjudiciable pour les salariés.

Le Congrès décide que dans le cadre de son activité internationale, la CGT prendra tous les contacts nécessaires à la solidarité des travailleurs à travers le monde.

-DECISION N° 3-

Le Congrès rejette l’idée d’une confédéralisation du syndiqué correspond à une centralisation des pouvoirs vers le haut et décide que le seul principe devant présider aux possibles changements à intervenir dans notre organisation ne peut relever que du fédéralisme ayant présidé à la création de notre CGT. Le Congrès rappelle que le syndicat de base est le moteur de notre syndicalisme fédéré. Que ses structures naturelles d’accueil sont les Unions Locales, les Unions Départementales et les Fédérations.

-DECISION N° 4-

Le Congrès décide que le paiement de la cotisation aux structures restera inchangé.
Le Congrès décide de la mise en place d’une véritable presse syndicale en direction des militants (Le Peuple) et des syndiqués (La NVO) prenant en compte les décisions prises. Une presse militante aux couleurs de la CGT et de sa réorientation dans la lutte des classes.

-DECISION N°5-

Le Congrès décide de la mise en place d’un collectif chargé de préparer un véritable document revendicatif de référence pour tous nos syndicats. Charge à la nouvelle commission exécutive confédérale et au Bureau confédéral qui en est issu de veiller à la mise en application de cette ligne offensive.

VIVE NOTRE CGT RETROUVEE !
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Publié dans CGT

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