Grève générale interprofessionnelle du 7 mars : mais que fait la CGT ?

Publié le par css

tiré du site "où va la cgt ?"

L’attaque en cours par le gouvernement pour la précarisation de tous est une des plus graves que nous ayons subi depuis ces dernières années, chacun(e) d’entre nous en est conscient(e). Nous y sommes donc particulièrement attentifs, d’autant que ni Villepin, ni Parisot ne se sont cachés que l’objectif était bel et bien d’arriver à un contrat unique pour tous, avec deux ans d’essai…
Tout le monde s’attend à ce que cela tombe pendant l’été, propice à tous les mauvais coups !
Des travailleurs toujours plus précaires, toujours plus flexibles, toujours plus soumis, voilà ce que veulent les capitalistes.

Face à la gravité de l’attaque, nous sommes d’autant plus consternés par la faiblesse de la réaction de notre Confédération.
Nous avons honte de voir FO (pourtant pratiquement absente de toutes les grandes mobilisations) redorer son blason en étant seule à appeler ce jour à une grève générale interprofessionnelle.
Nous sommes ahuris par les déclarations de Maryse Dumas au journal Sud-Ouest du 11 février, où elle affirme que « Côté CGT on a cependant exclu l'idée d'un appel confédéral à la grève, qualifié d'inopérant ; les grèves doivent être décidées par les salariés dans leurs entreprises, non au niveau confédéral ! » (vous avez bien lu, exclu !!). Elle confirme ainsi les graves soupçons que nous avions relevé dès la publication du communiqué d’appel au 7 mars.

Est-ce cela la conception du « syndicalisme rassemblé » proposé pour le prochain Congrès confédéral qui rabaisse l’activité de la Confédération à ce qui acceptable par les plus réformistes des autres syndicats ? Est-ce cela le bilan fait par le Bureau Confédéral dans le rapport d’activité, qui évacue en une demi phrase la grève générale, alors qu’à tout le moins la riposte d’ensemble s’impose face à une attaque tous azimuts ? Est-ce le bilan des grandes manifestations du 4 octobre, et y compris du 7 février dernier, où les autres syndicats étaient fantomatiques, et où seule la CGT était en force ?
N’est-ce pas là au contraire l’aveu de l’acceptation d’une précarité généralisée (sous couvert du Nouveau Statut du Travail Salarié), en se contentant d’agiter quelques mots d’ordre limités (retrait du CPE) sans se donner les moyens réels de l’obtenir ?
Les camarades de la direction de la CGT ont-ils une idée véritable de ce que vont provoquer le CPE et les autres contrats précaires dans les relations sociales du privé d’abord, du public ensuite puisque les contrats de droit privé s’y développent de manière foudroyante ?
La direction de la CGT constate dans le rapport d’activité soumis au Congrès la faiblesse de la mobilisation dans le privé, mais comment imagine-t-elle la mobilisation si les travailleurs du privé voient le silence actuel du plus grand syndicat ouvrier ?

Publié dans LUTTES-ACTUALITES

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