Communiqué de la Coordination Nationale Etudiante

Publié le par CUFSC

le 28/11/07

Après une journée nationale d’actions pour l’abrogation de la LRU, qui a vu le maintien du blocage d’environ 60 universités et la mobilisation de plus de 80 lycées, la coordination nationale étudiante tient à souligner, malgré la rencontre du président de l’UNEF, Bruno Julliard avec la Ministre de l’enseignement supérieur, que le mouvement contre la LRU s’est construit sur une revendication simple, à savoir la lutte pour l’abrogation d’une loi dont nous contestons les fondements ainsi que les modalités d’adoption.

 

Ce que Bruno Julliard considère comme des « avancées importantes » ne sont que des leurres et ne concernent en aucun cas les causes de la mobilisation étudiante que nombre de personnels enseignants et non enseignants ainsi que de lycéens ont rejointe.

 

La mise en place d’un cadrage nationale des diplômes par une harmonisation des intitulés et des modalités d’évaluation des étudiants ne résout en rien le caractère néfaste qu’implique cette loi, caractère néfaste manifesté par la tentative de définir les diplômes universitaires à travers des contenus et des modes de financement laissés au bon vouloir de chaque établissement. A quoi bon harmoniser des intitulés si le contenu de nos formations ne s’établit plus exclusivement sur des critères scientifiques mais sont conditionnés par les financements de telle ou telle entreprise selon leurs besoins propres ?

 

Le passage de la dépense de 7000 à 10.500 euros par étudiant dans le budget 2008 ne remet absolument pas en cause le processus de privatisation de l’université et la mise en concurrence de ces dernières par la course au « mécénat » que prescrit la LRU et qui en est un des fondements.

 

Par ailleurs, nous insistons sur le fait que les seules réponses que le gouvernement a dispensées aux étudiants mobilisés contre la LRU, qui introduit le germe de la privatisation du service public de l’enseignement supérieur, se sont réduites à des interventions d’une rare violence de la part de CRS qui ont été autorisés à pénétrer sur les campus afin de brise le mouvement étudiant. Les charges des forces de l’ordre contre la manifestation d’Aix en Provence le mardi 27 novembre sont les dernières violences policières en date contre les étudiants et les lycéens.

 

Nous condamnons fermement ce recours systématique à la violence et à l’utilisation massive de gaz lacrymogène. Nous appelons toutes les forces démocratiques, syndicales, associatives, politiques, à s’insurger contre cette répression massive s’abattant sur les acteurs des mouvements sociaux.

 

Nous appelons à faire du 29 novembre une manifestation nationale des étudiants, lycéens et de l’ensemble de la communauté universitaire.

 

Pour l’abrogation de la LRU, contre la casse du service public et la répression de tous les mouvements sociaux, la lutte continue, nous restons déterminés à sauvegarder les principes d’une université gratuite, démocratique et populaire.

Publié dans LUTTES-ACTUALITES

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